Le cyberharcèlement

De nos jours, on assiste à une véritable explosion du cyberharcèlement que ce soit à l’école ou encore durant les hobbies pratiqués en dehors du temps scolaire. Qu’entend-on par cyberharcèlement et surtout comment réagir  … ?

Selon le dictionnaire, le cyberharcèlement est un acte agressif, intentionnel, perpétré par un individu ou un groupe aux moyens de courriels, SMS, réseaux sociaux, jeux en ligne, etc.

Ce délit peut prendre diverses formes, comme la diffusion de rumeurs, l'usurpation d'identité, l'envoi de messages haineux ou la diffusion d'images embarrassantes. Les conséquences pour la victime peuvent être graves, et des mesures légales existent pour protéger et sanctionner les auteurs. 

Une étude de l'Organisation Mondiale de la Santé publiée en 2024 révèle que 15 % des adolescents ont été victimes de cyberharcèlement avec des taux très similaires pour les garçons et les filles.

Points communs avec le harcèlement classique 

Le harcèlement et le cyberharcèlement sont tous les deux répétés plusieurs fois et ont pour objectif de blesser de manière durable la victime. Les deux partagent les mêmes types de comportements  (insultes, moqueries, menaces, diffusion d'informations privées) et les mêmes conséquences psychologiques pour la victime.

Différences avec le harcèlement classique 

Contrairement au harcèlement classique, le cyberharcèlement va se dérouler sur des plateformes numériques (réseaux sociaux, messageries, etc.), alors que le harcèlement classique a lieu en personne.

Le cyberharcèlement peut être présent à tout moment, y compris la nuit et le week-end, alors que le harcèlement classique est souvent limité à certaines heures ou à certains lieux.

L'auteur de cyberharcèlement peut être anonyme ou se cacher derrière un pseudonyme, ce qui rend le harcèlement encore plus perturbant et difficile à cerner.

Le cyberharcèlement peut avoir une visibilité beaucoup plus large et être vu par un grand nombre de personnes simultanément, tandis que le harcèlement classique peut rester plus discret. Le cyberharcèlement laisse des preuves numériques (captures d'écran, messages) qui peuvent être utilisées pour prouver l'acte de harcèlement. 

Conséquences du cyberharcèlement

Les conséquences du cyberharcèlement sont assez nombreuses. On trouve parmi celles-ci une perte de confiance en soi, de l'anxiété, de la dépression, un sentiment de solitude ou de méfiance envers les autres, des pensées très sombres, l’isolement, la baisse des résultats scolaires voire un décrochage, des troubles du comportement alimentaire, des conduites suicidaires, etc.

Quelles sont les solutions mises en place par l’institut Saint-Louis   ? Les coordinateurs et éducateurs nous l’expliquent.

Dans le cadre de la prévention contre le cyberharcèlement, les élèves de première secondaire assistent à la pièce de théâtre intitulée « C’était pour rire » de Thomas Delvaux.

À la suite de cette pièce, ils vont avoir un échange en classe durant la semaine qui suit. Les parents des élèves vont également recevoir un mail pour les mettre au courant de la situation.

L’année dernière, les élèves de troisième secondaire sont également allés voir le film « TKT », un film qui relate l’histoire d’une jeune fille dans le coma. Celle-ci va revoir sa vie et comprendre au fur et à mesure qu’elle a subi du harcèlement et qu’elle n’a pas vraiment essayé de s’y opposer. Les élèves ont ensuite reçu un questionnaire pour savoir comment personnellement, ils auraient réagi à la place de cette fille.

Enfin, si un cas de harcèlement vient à avoir lieu dans l’école, et que la direction l’apprend, soit par la victime elle-même, soit par un témoin, le problème va être réglé au cas par cas en fonction de la situation. Toujours est-il qu’il va y avoir plusieurs discussions avec le PMS ainsi qu’avec les élèves concernés. Et, en interne,  certaines sanctions telles qu’une retenue ou encore un jour de renvoi sont prévues.

L’important dans ces situations, c’est l’écoute afin d’essayer de comprendre les raisons qui ont poussé un élève à en harceler un autre et pour pouvoir trouver des solutions.

En conclusion, l’institut Saint-Louis met en place plusieurs « campagnes de sensibilisation » et essaie de régler au mieux les cas de harcèlement. Mais pour cela, il faut que l’école soit mise au courant de ces dernier.

Alors si vous êtes témoins de harcèlement ou de cyberharcèlement, ou que vous en subissez, parlez-en à quelqu’un !

Rédacteur :  Emilien Weynants 5B